Transport urbain : la Commune d’Owando veut règlementer les motos-taxis
La jeune commune d’Owando est peuplée d’environ 35 000 habitants, répartis dans sept grands quartiers. À côté des activités de production du bois énergie ou du charbon, l’économie locale repose essentiellement sur l’agropastoralisme, l’exploitation des ressources halieutiques ainsi que le commerce.
À défaut des taxis ordinaires présents dans les autres agglomérations du pays, les motos-taxis s’imposent comme le principal moyen de mobilité urbaine à Owando. Le secteur représente près de cinq cents conducteurs, autant que d’offres d’emploi et des activités connexes. La mairie de la ville ne veut pas laisser échapper les opportunités que génèrent ces activités et voudrait éviter que l’anarchie s’y installe.
« Tout le monde fait le taxi-moto, des militaires, des enseignants… Alors que sous d’autres cieux, c’est une profession bien règlementée. C’est ainsi que j’ai voulu l’organiser en profession, d’où la mise en place des gilets numérotés avec un fichier pour mieux les identifier par la police et la gendarmerie. Nous entendons renforcer ce dispositif afin de pouvoir organiser la profession », a indiqué le maire d’Owando, Michel Elenga Ekobo.
Les autorités communales projettent de limiter le nombre des conducteurs, tout en leur donnant les possibilités de passer des permis, d’être formés sur le code de conduite et le civisme. Un parking municipal a même été créé pour accueillir les motos-taxis moyennant le versement d’une taxe forfaitaire. Le maire de la ville a fait savoir que des formateurs ont déjà été mobilisés, afin de démarrer l’encadrement de ces jeunes administrés.
Rappelons que la Commune d’Owando est l’une des deux villes secondaires retenues par le programme ‘‘Villes résilientes’’ entièrement financé par l’Union européenne, dans le cadre du 11e Fonds européen de développement. Le programme prévoit le renforcement des capacités des équipes municipales pour une gestion financière efficace et la mise en place d’une fiscalité locale, en lien avec les services rendus par les mairies.
Le projet propose de mettre en place une fiscalité locale novatrice autour des services réels impliquant la mairie, les services déconcentrés de l’Etat et la population. Un système digital pourra être déployé, afin d’aider les municipalités à percevoir des recettes locales provenant de l’enregistrement, de l’évaluation, de la facturation, du paiement, de la sensibilisation des contribuables et de la mise en relation des citoyens avec les municipalités.
Source : AGENCE D’INFORMATION D’AFRIQUE CENTRALE
Rédaction : Fiacre Kombo
Publié : 25/02/2022
Source de la photo : Un taxi-moto en circulation dans la ville/Adiac