Villes Résilientes

Commune de Nkayi : un nouveau moyen de transport s’invite dans le paysage de la ville

Les taxis-tricycles sont adaptés à un usage personnel mais aussi familial ou encore avec des amis. A Nkayi, de nombreux travailleurs et commerçants les empruntent pour se rendre sur leurs lieux de travail ou de commerce. L’agent de sécurité d’une banque, Gaël Nkouka, préfère la moto à trois roues parce qu’elle est rapide et le tarif est à 150 FCFA, contre 500 FCFA pour un taxi ordinaire.

Il faut souligner que ces moyens roulants dominent de plus en plus le transport public urbain de la ville sucrière. Ils représentent une véritable activité génératrice de revenus pour les jeunes qui s’y adonnent. Les engins sont commandés généralement en Inde en pièces détachées, acheminées à Pointe-Noire avant d’être montées.

Le président du syndicat des promoteurs des trois roues, Aliou Guisse, revient sur les raisons du succès de ce nouveau moyen. « Compte tenu de la situation socio-économique qui prévaut dans le pays, nous avons voulu proposer un moyen de déplacement plus accessible à la population de Nkayi et à moindre coût. Le transport au moyen de taxi-tricycle ne coûte que 150 FCFA, tandis que d’ordinaire, les taxis coûtent 500 FCFA. C’est ce qui fait son succès », a-t-il estimé, avant d’annoncer de nouvelles commandes en vue de satisfaire la demande locale.

Près d’une dizaine d’engins circulent dans la ville de Nkayi et on les trouve également dans d’autres localités de la Bouenza. Les tenanciers des tricycles sont des habitants de Nkayi, principalement des commerçants. Pour mettre un taxi-tricycle en circulation, les conditions à remplir au niveau de la mairie sont l’autorisation d’exercice permettant d’attribuer un numéro au tricycle et une taxe mensuelle. Il est fait obligation au propriétaire du taxi-tricycle de souscrire à l’assurance pour la sécurité des usagers et des biens.

Mais l’arrivée des taxis-tricycles irrite les conducteurs des taxis ordinaires, qui voient de véritables concurrents. Les autorités locales ont été obligées d’intervenir pour mettre fin à un conflit opposant les promoteurs des taxis et ceux des trois roues. Le problème a été vite réglé, grâce à un protocole d’accord imposé aux deux syndicats. « Les deux moyens de transport urbain se côtoient désormais, ce qui n’était pas facile il y a quelques mois », s’est réjoui le directeur des services techniques municipaux, Christian Cyrille Mbéri.

L’accord édicte des itinéraires prévus pour chaque moyen, par exemple, la ligne 1 qui quitte le lycée Camp militaire Dakar jusqu’à la Nationale et la ligne 2 entre le même lycée à la Corniche et la gare CFCO sont réservées aux taxis-tricycles. Par contre, les taxis ordinaires peuvent desservir toutes les artères de la ville, ainsi que l’intérieur des quartiers.

Pour mémoire, la localité de Nkayi est l’une des deux communes de la République du Congo bénéficiaires du Programme ‘‘Villes résilientes’’, financé par l’Union européenne. Le programme vise notamment à renforcer l’attractivité des villes secondaires.

 

Source : AGENCE D’INFORMATION D’AFRIQUE CENTRALE
Rédaction : Fiacre Kombo
Publié : 31/01/2022
Source de la photo : Des taxis-tricycles en stationnement/Adiac